Pièces de 25 centimes Lindauer

La plus grosse monnaie à trou française, la 25 centimes Lindauer

En 1914, un grand concours pour la création de la nouvelle série de monnaies est organisé pour le remplacement des types Dupuis et de la 25 centimes Patey. La contrainte technique est un trou central représentant 10% de la surface totale. Le vainqueur du concours, Émile Lindauer, déclarera dans une interview : "ce qui m'a posé le plus de problème, c'est ce damné trou". Au final, il arrivera à faire une superbe monnaie et il restera pour toujours comme un des types les plus connus de la numismatique française. Elle sera remplacée non par une 25, mais par une 20 centimes trouée aussi, mais du type État Français.

À quoi ressemble cette pièce de monnaie ?

L'avers de la 25 centimes Lindauer est exactement le même que celui de la 5 centimes du même nom. Un trou central avec les lettres R et F à gauche et à droite reliées en dessous par les pattes rallongées des deux lettres. Au-dessus, un bonnet phrygien orné d'une cocarde française (cette cocarde est un des points faciles pour estimer l'état de ces monnaies).

Le revers est lui excessivement classique avec la valeur à gauche et un grand C à droite avec à l'intérieur les lettres MES pour abréger centimes. C'est la même contrainte que pour la 10 centimes et les deux chiffres de la faciale. Il existe deux variantes sur le centimes avec ou sans soulignage. La date est en bas avec le différent de l'atelier à gauche et celui du graveur général de la Monnaie de Paris à droite. Liberté, Égalité sont écrits sur une ligne en haut le long du listel perlé et sur une seconde ligne le mot Fraternité. Le trou est encadré par des feuilles d'olivier qui remontent le long du trou et se croisent au-dessus, ce qui rappelle le style de l'avers.

Et en numismatique, la 25 centimes Lindauer, c'est quoi ?

Dans les ouvrages numismatiques, la 25 centimes Lindauer est répertoriée ainsi :

• Dans le Gadoury les numéros 379, 380 et 381.
• Dans le Franc, ceux de F.170, F.171 et F.172.
• Dans le World Coins, les KM867, 867a, 867b.

Il existe différentes émissions distinctes regroupées ainsi : celle de 1914 à 1917 en nickel pur avec le MES dans le C de centimes souligné. Les suivantes de 1917 à 1937 en cupronickel et les dernières de 1938 à 1940 en maillechort. Les différents utilisés sont celui de la Monnaie de Paris corne d'abondance . En 1930, le différent torche est remplacé par l'aile suite au changement de graveur général de Patey à Bazor. Le type 25 centimes Lindauer a donné lieu à énormément de tirages. Sur 26 émissions, le total de frappe est de 365 millions de monnaies. Les poids ne suivent plus le rapport gramme/valeur comme avec l'argent.

Les 25 centimes Lindauer rares, soyez vigilant

Pour faire le tour des raretés, car oui, il y en a, les plus célèbres sont la 1940, qui reste très peu courante, la 1916 et la 1936. La 1917 est un cas à part, elle a été frappée deux fois et la bonne est celle avec les MES de centimes soulignée. Il existerait (pas certain) un seul exemplaire de la 1938. sait-on jamais ! Ce serait là, pour le coup, un billet à 5 chiffres. Ces monnaies, surtout celles avant 1930, restent rares dans les qualités supérieures.